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Saint-Vallier | 2021-10-01

Dépendance : une maison où les seniors vivent en colocation

Elle coupe les tomates, tranche le rôti. Jeudi vers 11 heures, Jeanne, 78 ans, a rejoint les fourneaux de la colocation pour personnes âgées « Ages et vie », rue Émile-Zola à Saint-Vallier, ouverte le 6 juillet. « J’ai pris les restes d’hier pour ne pas faire de gaspillage », livre cette ancienne gestionnaire de restaurants scolaires. « Pour chauffer l’eau du riz, il faut mettre les gaz », conseille-t-elle à la jeune auxiliaire de vie.
Les trois repas en commun Dans cette résidence, nommée « maison » par « Age et vie », les personnes âgées préparent et partaFrn la- déjeuners ensemble, ainsi que les goûters et dîners. « Nous commençons à le préparer vers 18 heures ou 18 h 30, selon le plat prévu », indique Mélissa Doin, auxiliaire de vie.
Munis de leurs serviettes de table, Jeannine et Maurice passent à table vers midi. Ces derniers, anciens résidents à la résidence autonomie L’Envol de Saint-Vallier, ont rejoint la « coloc’», ne pouvant plus se préparer à manger par eux-mêmes. S’ils ne peuvent participer à la préparation du repas, le couple se montre ravi de le partager avec leurs colocataires.
Les courses une fois par semaine Ces repas pris en commun sont approvisionnés par les auxiliaires de vie qui établissent un menu pour la semaine et s’approvisionnent dans les commerces et grandes surfaces les plus proches. « Nous sommes rattachés à l’aide à domicile, ce qui nous laisse une certaine latitude sur l’approvisionnement des denrées. Nous nous fournissons au maximum auprès de, producteurs locaux », signale Maélys Lefebvre, manager régional. A table, de petits verres de vin accompagnent le repas si les colocataires résidant chez eux le souhaitent.
Favoriser l’autonomie
Si k budget repas est compris dans la note mensuelle, certains accompagnent les auxiliaires lors des courses, « afin de s’acheter ce qu’ils veulent en plus ». Les résidents peuvent également participer à l’entretien du linge ou encore rejoindre le salon commun. « Nous encourageons au maximum l’interaction des colocataires dans la vie quotidienne, indique Julien Comparez, chargé de communication, de manière à faire reculer la perte d’autonomie. » Dans cette « maison », les colocataires doivent se sentir chez eux, mais pas seuls.
Nous nous fournissons au maximum auprès de producteurs locaux. Maélys Lefebvre, manager régional

LE JOURNAL DE SAONE ET LOIRE – 24 juillet 2021

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