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Soudan | 26-01-2022

Des maisons de vie en colocation pour seniors

Quelle est l’origine du projet ?
Des maisons en colocation dédiée aux seniors n’est pas chose nouvelle. Âges et vie a créé les premiers établissements en 2008, dans le Doubs, dans le but de rompre l’isolement social des personnes âgées et de proposer une solution aux personnes en situation de dépendance dans les territoires ruraux. Aujourd’hui, il existe 82 maisons et l’objectif de la société est d’en ouvrir 300 autres d’ici 2024. Depuis 2019, des investisseurs ont apporté des capitaux (Crédit agricole, Korian et la Banque des territoires), la société porte des projets en Bretagne et dans le grand Ouest, comme dans les Pays de la Loire. « Nous avons eu des contacts avec
la municipalité de Soudan depuis deux-trois ans, expose Évelyne Bridel, animatrice réseau chez Âges et vie. Nous vérifions qu’il y a bien des partenaires médicaux au cœur de la commune car nos maisons ne sont pas médicalisées. » Un terrain a ainsi été trouvé en lien avec la municipalité à la Petite Garenne, près de l’école publique. En Loire Atlantique, c’est le premier projet à ouvrir.
En quoi consistent ces maisons en colocation ?
Ce sont des petites maisons de plain pied, avec huit hébergements par maison, des parties communes et un étage où se trouve le logement de fonction de la responsable de maison, ainsi qu’un espace dédié aux auxiliaires de vie. Le modèle est celui d’une pension de famille, un intermédiaire entre la maison individuelle et l’Ehpad. II s’agit d’une vie en colocation, même si les chambres de 30 m2 sont privatives, les résidents partagent une grande pièce de vie commune, où ils prennent leur repas et participent à des activités. Trois auxiliaires de vie assureront l’accompagnement personnalisé 7 jours/7, ainsi qu’un permanence de nuit. Parmi elles, la responsable de maison qui vit à l’étage.
Que retrouve-t-on à l’intérieur ?
Chaque logement est équipé, mais le résident peut apporter ses meubles. II dispose d’une entrée privative, d’une salle d’eau ainsi que d’une petite terrasse. « C’est un vrai chez soi », commente Évelyne Bridel. Au centre des huit chambres se trouvent l’espace commun, avec une cuisine, une salle à manger et un salon, une buanderie, un cellier et un jardin. Une connexion wifi est également disponible.
À qui sont-elles destinées ?
Toute personne âgée, en situation de dépendance de Gir 5 à 2, soit le niveau de perte d’autonomie d’une personne, le plus faible étant Gir 6. « II
n’y a pas de limite d’âge, on a des personnes de 60 ans comme de 90 ans, les profils sont variés. Les personnes doivent accepter la vie en collectivité », expose l’animatrice réseau. Un couple peut également y résider. Ces maisons sont accessibles aux personnes à mobilité réduite.
« Les colocataires participent même aux tâches ménagères et communes avec les auxiliaires de vie. C’est un moyen de retrouver de l’autonomie et du plaisir. »
Quelles sont les prestations ?
Les auxiliaires de vie accompagnent, de 7 h 30 à 20 h 30, les colocataires dans les gestes de la vie quotidienne, comme le coucher, le lever, l’aide à la toilette, et préparent même les repas. Deux heures par jour, les auxiliaires de vie sont deux. Les maisons seront équipées d’un système de téléalarme, avec un médaillon pour chaque colocataire permettant d’alerter l’auxiliaire de vie en cas de problème.
Et le prix ?
« En moyenne, le reste à charge s’échelonne entre 1 600 € et 1 800 €, une fois les aides déduites. » Le tarif comprend la location du logement,
ainsi que les prestations.
Quand ouvrent-elles ?
À Soudan, la première maison ouvrira le 12 janvier. « II reste encore des places. » Deux autres maisons devraient ouvrir prochainement dans le département, à La Meilleraye-de-Bretagne et à Marsac-sur-Don.

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