Dole | 2021-10-01
Une autre solution aux maisons de retraite médicalisées vient de s’implanter au Deschaux : deux maisons d’environ 380 m2. Chacune s’apprêtent à accueillir des personnes âgées dépendantes pour des colocations…
comme les jeunes !
Quoi de mieux que de « pouvoir regarder à 18 heures Questions pour un champion avec d’autres personnes lorsqu’on a un certain âge pour éviter la solitude ? Le dispositif Âge et vie, en partenariat avec le groupe Korian, propose deux colocations de huit logements au Deschaux, ainsi que des services adaptés aux besoins des personnes âgées dépendantes. « C’est notre première construction dans le Jura», s’était enorgueilli Nicolas Perette, cofondateur d’Âge et vie lors de la récente inauguration de ces domiciles partagés. Le coût de ce projet est de 2 millions d’euros. Il est financé par la Banque des territoires, le Crédit agricole assurance et le groupe Korian. I Des auxiliaires de vie aussi maîtresses de maison Construites sur un terrain de 2800m2, ces deux maisons font 380 m2 chacune. La partie commune d’environ 80m2 (cuisine, sa lon, salle à manger) est richement décorée, dans un style très cosy.
Des fauteuils inclinables font face à une grande télé. Les appartements (d’environ 30 m2) sont composés d’une chambre, d’une salle de bains, et d’une entrée privative avec terrasse. Pour que les personnes âgées (en couple ou non) s’y sentent chez elles, il est possible de ramener ses propres meubles ainsi que des animaux de compagnie.
Les futurs colocataires seront accompagnés de six salariés, dont deux vivant à l’étage pour assurer les permanences de nuit. Un “bip” est mis à leur disposition afin de leur porter assistance en cas de problème. Ces auxiliaires de vie sont aussi maîtresses de maison. Elles feront la cuisine, aidées par les résidents, qui ne doivent pas faire à manger eux-mêmes. Les locataires choisissent les menus et les auxiliaires font les courses en conséquence. Ils choisissent aussi l’horaire du repas, mais à une condition : tout le monde mange à la même heure. Il n’y a pas de repas servi dans les chambres : tous les repas se prennent dans la salle de vie avec les salariés.
Les visites sont libres. « On ne peut pas fermer en cas de résurgen
ce du Covid, explique Julien Comparet, chargé de communication à Âge et vie. En revanche, on ferme les pièces communes, on installe un SAS avec prise de température. Pendant le confinement de mars, on a fourni une tablette dans chaque domicile partagé. » Le slogan “Comme à la maison” d’Âge et vie semble séduire puisque huit studios sur seize sont déjà réservés. Le prix de la location est de 1600 € avec les aides (l’APA, le crédit d’impôt pour les services à domicile et les APL). Sans ces aides : 2500 € par mois. Des résidents s’installeront dans ces domiciles partagés à partir du 10 novembre.
« Se sentir comme chez soi »
La moyenne d’âge des résidents des 50 colocations d’Âge et vie existantes est de 87 ans. Jeanine, 84 ans, a déjà réservé son logement au Deschaux. « Je suis contente, mes enfants n’habitent pas loin. Et je n’avais plus envie de me faire à manger, confie la dame, un brin gênée. J’amène mon téléviseur, mon lit et mes fauteuils réglables. Je ne connais pas encore les gens avec qui je ferai cette colocation mais cela ne m’inquiète pas. » Un seul problème pour elle : « Il n’y a pas de garage ou de sellier pour entreposer quoi que ce soit. » Nathalie Bamay, responsable de maison et auxiliaire de vie pour Âge et vie au Deschaux, explique que les personnes âgées s’attachent à ces lieux de vie particuliers : « Au domicile partagé de Montfaucon (Doubs), j’avais une mamie de 105 ans qui a souhaité passer ses derniers jours dans le domicile partagé tant elle se sentait chez elle. »
Jeanine, 84 ans, a déjà réservé son logement au Deschaux.
Les appartements sont composés d’une chambre, d’une salle d’eau, et d’une entrée privative avec terrasse.
LE PROGRES – 5 novembre 2020