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Giat | 2021-10-01

Maintenir la population et le commerce

Maire de Giat, Didier Senegas-Rouvière revient sur son dernier mandat, marqué par la fermeture du collège, et détaille ses projets et ses ambitions pour cette commune des Combrailles.
Jeanne Le Borgne Depuis 1989, Didier Senegas-Rouvière s’engage pour la commune de Giat. D’un naturel très optimiste, il multiplie les projets et se démène, en tant que maire, pour dynamiser ce village de 800 habitants.
Quel bilan tirez-vous de votre dernier mandat ?
Ce lui-ci s’est très bien passé. On a un endettement faible et aucune difficulté financière. Ce mandat a toutefois été marqué par un point faible, la ferme ture du collège public. Ons’est beaucoup battu, mais les négociations avec le Département et l’Éducation nationale n’ont pas abouti. C’est la mort dans l’âme, que l’on a acté cette fermeture. Celle-ci a d’ailleurs beaucoup impacté économiquement la commune, avec la perte d’emplois et des locaux à entretenir.
Le collège de Giat était, à une époque, un établissement important doté d’un internat. Que vont devenir ces locaux ? L’école primaire, qui était mitoyenne, a déjà été transférée dans les locaux du collège. À sa place, la communauté de communes a un projet de micro-crèche, avec des appartements attenants.
Dans l’ancien collège et son internat, nous avons la chance d’accueillir l’association La croisée des chemins, qui propose des séjours pour adultes autistes. Et, comme le Conseil départemental nous a laissés du matériel informatique et que Giat devrait être doté de la fibre optique en 2021, nous aimerions créer un tiers-lieu dans les anciennes classes.
L’idée est d’accueillir des personnes souhaitant faire du télétravail ou des micro-entreprises ayant besoin d’un très bon débit internet pour travailler.
Enfin, nous avons récupéré des terrains à l’emplacement des anciens préfabriqués et une résidence Âge et vie, pour personnes âgées non-dé
pendantes, devrait bientôt voir le jour.
Quels sont les autres grands projets que vous souhaitez mener au cours de ce mandat ? Il faut absolument que l’on se penche sur la réalisation d’une nouvelle station d’épuration. C’est un très gros projet financier, et même s’il y a des aides, ça impacte très, très lourde ment le budget assainissement d’une commune.
Le deuxième gros projet, c’est le développement du site touristique de La Ramade.
Le camping va être rénové grâce à des aides de la Région et le snack transformé en un véritable lieu de restauration. Nous avons également un projet de piscine biologique et de parc d’accrobranche. Giat a déposé sa candidature pour le dispositif « Petites villes de demain ».
Qu’attendez-vous de ce programme ?
L’association des commerçants de Giat a été relancée et ils ont plein d’envies et de projets. Ils souhaitent que la commune mette les bâtiments inoccupés à disposition de ceux qui voudraient s’installer dans le village, pour supprimer ces vitrines vides qui montrent un peu la misère… Pour cela, il ya un gros travail de prospection, tant au niveau des locaux que des possibilités financières, à réaliser. Et je pense que le programme « Petites villes de demain » pourrait les aider.
En vingt ans, Giat a perdu sa gendarmerie, son centre des finances publiques, son collège et son internat.
Craignez-vous de perdre d’autres services publics ?
On a des craintes parce qu’il y a des rumeurs pour La Poste. La diminution du volume de courrier est catastrophique, même si elle est un peu compensée par les colis. Ma crainte est que l’on soit obligé d’en passer par une agence postale communale dans quelques années.
Ce serait compliqué…
Quels sont les défis que vous allez devoir relever du rant les six prochaines années ?
Je pense que le premier défi à relever est le défi sanitaire. On est telle
ment impactés là-dessus que ça va conditionner la suite.
L’autre défi sera de maintenir la population et le tissu commercial pour continuer de faire vivre le bourg, ainsi que les hameaux et communes voisines. Mais j’ose espérer que la société évoluera dans le bon sens. Je vois déjà un retour à des circuits courts, à des productions locales… Je sens un frémissement sociétal qui me fait croire que l’on n’est pas foutu et on va tout faire pour ne pas l’être !

LA MONTAGNE – 4 novembre 2020

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