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2021-10-01

QUELLES PERSPECTIVES POUR NOS AÎNÉS ?

U n chiffre permet de prendre la mesure de la situation : si la France dispose de 7000 à 8 000 Ehpad, des résidences médicalisées pour personnes âgées dépendantes, il n’y a en revanche dans l’Hexagone qu’à peine 800 résidences services, ces structures à cheval entre le maintien à domicile et la maison de retraite qui conjuguent autonomie, compagnie et prix modérés.
Principale cible : les 75-84 ans, des retraités prêts à payer autour de 1 500 à 2 000 euros par mois, services compris, qui ne peuvent ou ne veulent plus rester seuls chez eux mais sont suffisamment autonomes pour s’éviter la maison de retraite. Une population en très forte croissance.
Quelques espoirs
Deux grands acteurs ont fait leur entrée sur ce marché. Dans le cadre de sa diversification, La Poste commence à recycler en résidences seniors ses hôtels des postes partiellement abandonnés pour cause de baisse du trafic courrier. Ce sont des bâtiments d’environ 5 000 m2, situés dans le centre de villes moyennes.
L’autre acteur, c’est Korian, l’un des leaders européens des maisons de retraite médicalisées, jusque-là peu présent dans le secteur des résidences services, il a racheté en 2018 Âges & Vie spécialisé dans la résidence en colocation avec espaces communs partagés.
À l’horizon 2024, 150 implantations nouvelles sont programmées, calquées sur le modèle des 50 maisons Âges & Vie sorties de terre depuis 2008. À raison de 8 colocataires par maison, dont certains en couple, elles offriront 2 500 places nouvelles qui s’ajouteront à 500 places en cours de réalisation, le tout devant créer 1 500 emplois directs d’auxiliaires de vie.
Il est proposé des studios dans de petites unités où l’on permet aux gens de vivre le plus naturellement possible, à la fois chez eux et ensemble.
Avec une moyenne de 8,7 places seulement pour 1 000 personnes de 75 ans et plus, le potentiel de croissance de ce marché demeure massif et global. Après être passés de 620 résidences en 2017 à 762 en 2019, les experts estiment que plus 1 000 résidences nouvelles pourraient sortir de terres d’ici 2030. De quoi répondre aux nouvelles attentes de nombreux seniors. A condition de se tenir aux objectifs fixés.

LE FAUCIGNY – 4 février 2021

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