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Walincourt-Selvigny | 2021-10-01

Walincourt-Selvigny: les premiers colocataires ont emménagé dans la maison Âges & vie

La convivialité, c’est ce sur quoi mise la première colocation pour personnes âgées du Département, située à Walincourt-Selvigny. Les premiers colocataires y ont passé leur première nuit. Et se sentent déjà chez eux.
Trois personnes âgées viennent de s’installer dans la maison Âges & vie de
« Demain, c’est votre anniversaire, on va faire la fête ! » Maria-Eugénia et Marie-Thérèse ont fait connaissance il y a moins de vingt-quatre heures, mais elles sont déjà copines. La première a « 25 ans », plaisante-t-elle, enlevant volontairement un demi-siècle à son âge. La seconde aura 96 ans ce vendredi. «On va faire la java ! », prévient-elle. Avec Victor, 79 ans, elles ont emménagé mercredi 10 mars dans leur nouveau chez eux, la maison Âges & vie de Walincourt-Selvigny .
Chacun a son studio privatif, d’une trentaine de mètres carrés. Les colocataires peuvent y vaquer à leurs occupations, entre les repas, qu’ils partagent ensemble, dans la salle commune. « Je suis très heureuse, grâce à mes enfants », avoue Maria-Eugénia. Elle vivait à à peine 100 mètres de là. Alitée depuis un long moment, elle ne pouvait plus rester seule chez elle. Ses enfants ont donc opté pour la colocation. Et Lucinda, sa fille, trouve le concept « génial » : « On ne pouvait pas rêver mieux. Ici, elle n’est pas isolée. Maman a son logement, elle est indépendante tout en ayant le personnel adapté sur place jour et nuit, elle reste dans sa commune, auprès des siens. » Et ses enfants peuvent lui rendre visite quand bon leur semble ! Maria-Eugénia est arrivée directement de l’hôpital, où elle était en convalescence. Et à la surprise générale, elle s’est levée depuis, et se déplace en déambulateur dans la maison.
Une présence 24 h/24 Pour chaque habitant de la maison, un plan d’accueil personnalisé est rédigé. Dans un carnet, y sont notés leurs traitements, tout ce qui relève de leur autonomie, mais également leurs habitudes, ce qu’ils mangent le matin… Le quotidien de la maison est géré par les auxiliaires de vie, des courses aux repas, en passant par le linge, le nettoyage et les activités. Les colocataires sont équipés d’un bracelet téléalarme : « Si je viens à tomber, j’appuie là-dessus », indique Marie-Thérèse, habituée des chutes. Un concept rassurant pour les familles.
Car même la nuit, en cas de besoin, deux responsables de maison se relaient, avec un système d’astreinte. Sandrine Bajeux, responsable, et Sylvie Lewandowski, responsable adjointe, vivent dans un appartement avec leur famille, au premier étage des maisons. « C’est une nouvelle vie », reconnaît la responsable. Elle avoue être séduite par le concept : « C’est convivial, chaleureux… » Et les résidents se sentent déjà chez eux. Victor, par exemple, avoue avoir bien dormi, « jusqu’à 9 h 30… Heureusement qu’ils sont venus me réveiller ! »
Il reste des places, «venez visiter!»
À Walincourt, deux maisons de 8 studios chacune sont prêtes. Pour le moment, trois colocataires se sont installés. Les dossiers sont montés en partenariat avec la commune. Chantal Mailly, adjointe en charge du centre communal d’action sociale affirme avoir reçu « beaucoup de demandes de personnes du village ». D’autres arrivées sont donc prévues, mais il reste encore des places. « Les gens voulaient attendre l’ouverture, pour être rassurés », indique Caroline Lemaitre Caron, manager régionale. Qui insiste : « Ce n’est pas un EHPAD, c’est un habitat partagé, une colocation. Venez visiter ! » En cas de besoin, les personnes âgées peuvent faire appel à des services d’hospitalisation à domicile, des infirmiers ou des médecins. Comme à la maison. Un reste à charge inférieur à 1400 € mensuels Le reste à charge est calculé au cas par cas, en fonction du degré d’autonomie. Les trois premiers occupants paient chacun moins de 1 400 € (allocation logement, crédit d’impôt et allocation personnalisée d’autonomie déduits). Le tarif comprend le logement, les charges (électricité, eau, gaz), la gestion du linge, les trois repas par jour, les activités de l’après-midi, l’entretien, la toilette…
Les maisons Âges & vie , qui existent depuis une dizaine d’années en Franche-Comté, se développent.
Sept structures doivent ouvrir dans les Hauts-de-France d’ici la fin de l’année. Dans le Cambrésis , d’autres communes ont manifesté leur intérêt pour le concept.

lavoixdunord.fr – 11 mars 2021

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