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Taupont | 2021-10-01

Les projets d’habitat inclusif fleurissent en Bretagne

Depuis 2008, une société de Franche-Comté développe une solution entre l’Ehpad et le maintien à domicile, pour les personnes âgées. Et depuis 2019, ses projets fleurissent en Bretagne.
Des domiciles partagés pour les personnes âgées dépendantes.
L’idée n’est pas nouvelle mais depuis quelques années, c’est un grand coup d’accélérateur qui a été donné en Bretagne. Y compris sous l’impulsion de la société Âges & Vie, qui porte à elle seule 18 projets dans les quatre départements et cinq de plus en Loire-Atlantique. Basée dans le Doubs, depuis 2008, cette dernière développe une réponse alternative à l’Ehpad ou au maintien à domicile pour les personnes âgées en perte d’autonomie. « C’est l’habitat dit inclusif», précise Sylvain Bernu, son responsable régional.
À Taupont (56), entre Ploërmel et Josselin, 16 logements sont en voie d’achèvement. « On privilégie les communes rurales », explique Sylvain Bernu. Ni trop grandes, ni trop petites. « Souvent, l’Ehpad le plus proche est à 10 ou 15 km.
C’est une distance qui coupe de ses liens sociaux. Là, on continue d’habiter sur place. On garde ses amis, son médecin, ses habitudes dans le commerce du bourg… ».
Un concept unique
Chaque projet est bâti autour du même concept. Des « résidences » qui comptent sept à huit studios en location, articulés autour d’un espace commun avec salon-salle à manger, cuisine, buanderie, cellier. Et un jardin. Des auxiliaires de vie logent à l’étage et se relaient, sept jours sur sept, 24 h sur 24.
Directement sur place, en cas de besoin.
La vie s’organise au rez-de-chaussée, de plain-pied. Les locataires peuvent participer, à la cuisine, par exemple. Et ont le choix pour toutes les activités proposées.
Le système de la colocation permet aussi des économies certaines sur les frais généraux. « Ça ouvre droit à des aides dont on ne pourra pas bénéficier en Ehpad. En moyenne, le reste à charge se situe aux environs de 1 500 € mensuels, en déduisant les aides (APA, APL, crédit d’impôt) ».
De l’emploi local, aussi Cerise sur le gâteau, le système serait créateur d’emplois. Hormis l’appel, le plus souvent, aux entre prises locales du bâtiment pour les travaux, chaque résidence de huit personnes bénéficie de deux ou trois auxiliaires. Des emplois par nature non délocalisables. Et qui ne seraient pas difficiles à remplir. « Pour chaque offre, je reçois des dizaines de CV, assure Sylvain Bernu. Avec de l’expérience, souvent en Ehpad, où les conditions de travail sont perçues comme plus difficiles ».
De l’emploi et du maintien au pays qui ne sont pas pour déplaire aux petites communes qui voient les projets pousser. À Scaër, trois « résidences » sont en chantier. Les fondations sont sorties de terre au mois de décembre dernier, et les bâtiments accueille ront à terme 24 personnes.
Les autres projets sont situés à Guerlédan, Plumaudan, Ploeuc-L’Hermitage, Saint-Brandan, Ploubezre (22), Malansac, Péaule, Cléguérec, Noyal-Pontivy (56), Rosporden, Edern, Dinéault, Plouénan et Plouzévédé, à des degrés divers d’avancement. Une dizaine devraient ouvrir d’ici la fin de l’année.

LE TELEGRAMME – 10 février 2021

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