Plainfaing | 2021-10-01
C’est le grand jour pour la colocation pour personnes âgées dépendantes. Les premiers résidents ont pris place dans leur nouveau chez-eux ce mercredi. Unique dans les Vosges, cette maison expérimentale est une solution intermédiaire entre le maintien à domicile et l’Ehpad.
Pour son anniversaire, Danielle Laine a changé de vie. L’octogénaire a quitté son ancien domicile dans la commune d’Entre-deux- Eaux pour s’installer confortablement dans sa nouvelle chambre de 30 m2 à la colocation pour personnes âgées dépendantes Ages & Vie, inaugurée ce mercredi dans le lotissement de la Croix des Zelles de Plainfaing.
Parmi les meubles qu’elle a conservés : la télévision, son frigidaire mais aussi son indispensable fauteuil pour se reposer. « Après le décès de son mari l’an passé, elle a dû passer l’hiver toute seule, elle ne veut pas recommencer », explique sa fille qui l’accompagne dans cette nouvelle page de son histoire.
Des auxiliaires 24 heures sur 24
Dans une autre chambre, Bernard Renouard et sa femme Annie ont laissé leur maison de Pair-et-Grandrupt derrière eux pour faire de cette colocation leur nouvel le résidence principale. « Une fois à un certain âge, s’occuper d’une maison de mande beaucoup de travail et je n’ai plus la capacité physique », souligne-t-il.
À ses côtés, son fils se réjouit de pouvoir compter sur une présence 24 heures sur 24 d’auxiliaires de vie sociale pour la sécurité des locataires et le fonctionnement de la maison (aide à la toilette, animations…).
« Une offre complémentaire »
Dans deux maisons mitoyennes (une seule est ouverte avec 6 colocataires faute de candidats supplémentaires), les seniors en perte d’autonomie, peuvent vivre en toute autonomie et profitent des activités comme bon leur semble (les repas du midi et du soir sont obligatoires). Ce concept unique dans le département des Vosges (il était existant en région Bourgogne-Franche-Comté) vient combler un vide qui existait jusqu’alors. « On ne va pas concurrencer les aides à domicile ou les Ehpad, nous sommes une offre complémentaire », tient à ajouter Thierry Morel, directeur d’Ages & Vie. « Ce réseau intermédiaire est à développer », surenchérit le président du conseil départemental François Vannson, appelant à dupliquer ce dispositif « là où c’est réalisable et là où il y a des besoins ».
VOSGES MATIN – 10 septembre 2020